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Raquettes à neige

Ces dernières années, la raquette à neige est devenue une activité populaire chez les adeptes de plein air hivernal, au Québec. Rien là de bien surprenant : le coût d’achat de l’équipement de base est raisonnable, on peut utiliser des bottes d’hiver standard pour s’y adonner et le nombre de terrains de jeu est généralement gratuit et quasi illimité.

ACHAT

Pour bien choisir sa raquette, il faut d’abord s’interroger sur le type d’utilisation qu’on compte en faire :

  • récréatif : pour les courtes escapades ou de longues randonnées ;
  • expédition : pour le camping d’hiver ou des excursions de plusieurs jours dans des conditions parfois extrêmes ;
  • aérobie : pour s’entraîner l’hiver.

Puisque de nombreux modèles sont offerts en plusieurs tailles, il faut aussi se demander sur quel type de terrain on compte s’élancer.

De façon générale, plus la raquette est de courte taille, plus elle se manœuvre aisément, mais moins elle offre de portance en neige poudreuse. Pour ce dernier type d’environnement, on peut donc opter pour des raquettes à large tamis, mais il faut savoir que l’effort exigé s’en trouve alors augmenté et que ces raquettes sont plus encombrantes. Pour améliorer la portance, certains fabricants offrent parfois une sorte de queue amovible qu’on place à l’arrière de la raquette. Lors de longues expéditions, il faut cependant préférer les raquettes à large tamis pour compenser la surcharge de poids de l’équipement (sac à dos, etc.)

Les raquettes étroites et courtes sont par ailleurs appropriées pour s’attaquer à des randonnées en montagne où la marge de manœuvre est mince, surtout si les boisés sont serrés. En revanche, on privilégiera des raquettes étroites et longues pour des randonnées sur des étendues planes et ouvertes (comme une plaine) ou en campagne, là où le relief est dégagé et où la neige est naturellement damée. Dans les sentiers balisés, souvent durcis et tapés, l’utilisation de raquettes de faible volume s’avère indiquée.

Certains fabricants proposent par ailleurs des raquettes spécialement adaptées à l’anatomie féminine (genoux et jambes plus rapprochés, poids plus léger, etc.) : dans ces cas, les raquettes sont plus petites et plus effilées.

Enfin, les raquettes d’aérobie sont asymétriques et de petite taille, de façon à ce qu’on puisse performer et faire de grandes enjambées sans se farcir un bouillon de poudreuse!

Harnais et crampons

Les fixations doivent être simples à attacher, surtout avec des gants ou des mitaines enfilées aux mains, mais elles doivent aussi pouvoir s’adapter à plusieurs types de bottes, idéalement.

Les systèmes de pivot des fixations permettent d’être en constant contact avec la neige, même dans les pentes fortement inclinées. Pour faciliter la tâche de l’utilisateur et donner un peu de répit à ses mollets dans les pentes raides, certains modèles sont munis de cales de montée, qui réduisent alors le degré d’inclinaison du pied.

Autres composantes incontournables de la raquette : les crampons. Installés à l’avant, ils permettent de bien s’agripper à la neige lors des montées; fixés à l’arrière, ils donnent du mordant et un meilleur contrôle en descente.

Matériaux

Les raquettes en bois et en babiche, bien qu’elles suscitent toujours l’intérêt de certains adeptes, sont devenues désuètes. De nos jours, les raquettes sont surtout fabriquées d’aluminium (généralement pour le cadre) et de composantes synthétiques, ce qui les rend à la fois robustes, légères et résistantes aux très basses températures.

Certains modèles économiques disposent d’un cadre de plastique, ce qui pourra convenir à ceux qui ne pratiquent la raquette que quelques jours par année.

UTILISATION

Pas besoin de se procurer des bottes spéciales pour s’adonner à la raquette : de simples bottes d’hiver, chaudes et idéalement imperméables, suffisent amplement. Celles-ci doivent être solidement attachées aux fixations, mais sans jamais être trop serrées.

Si certains adeptes de la raquette préfèrent ne pas s’encombrer de bâtons de marche, d’autres choisissent de s’en prévaloir. Dans ce cas, mieux vaut ajouter un panier de diamètre plus grand pour obtenir un meilleur appui dans la neige.

Le port de guêtres est très apprécié dans la neige poudreuse, pour garder pantalons et bottes bien au sec.

L’hiver, on ne se méfie assez pas de la déshydratation, à cause du froid. Mais puisque la raquette est un sport aérobique, mieux vaut emporter avec soi de bonnes quantités d’eau, que ce soit en bouteille ou, encore mieux, dans un sac à dos d’hydratation.

Lors de longues expéditions, il est également recommandé d’emporter des pièces de rechange pour les composantes qui pourraient s’abîmer, mais aussi quelques pansements pour soigner d’éventuelles ampoules.

Pour minimiser les risques d’ampoules, porter une paire de bas très minces sous les bas réguliers : ils absorberont une partie de la friction que subit la peau du talon et des chevilles.


ENTRETIEN

Bien sécher les raquettes avant de les entreposer.

De temps en temps, vérifier que les vis, boulons et sangles n’ont pas besoin d’un petit coup de tournevis ou de clé à molette.